Les reportages - Colloque "Où en sommes-nous ? Evolution de l’Homme, Retour du spirituel, Mutation des sociétés" Palais de l’Europe Menton - le 20 oct. 2018
Colloque
"Où en sommes-nous ? Evolution de l’Homme, Retour du spirituel, Mutation des sociétés"
Palais de l’Europe Menton - le 20 octobre 2018
Dans le cadre des 20ème Colloques de Menton
"Penser notre Temps"
« Dieu, la religion, les civilisations, où en sommes-nous ? »
C’est principalement ce dont sont venus débattre au Palais de l’Europe dans une salle comble comme d’habitude, quelques uns des plus grands philosophes de notre temps, au cours d’échanges enrichissants avec les spectateurs en ce début d’automne 2018.
Une tradition qui se maintient depuis près de 20 ans pour nous donner l’occasion de réfléchir et, on le voit, les mentonnais sont très friands de cet exercice. D’autant que les intervenants, brillants auteurs et spécialistes dans les domaines proposés, ont suscité, par leurs points de vue différents, selon l’angle où ils se placent, des questions, puis des réponses qui ont rendu ces débats particulièrement animés et constructifs.
De la vision scientifique de Boris Cyrulnik, qui, avec son livre « la psychothérapie de Dieu » a parlé de la résilience grâce à la religion, à la vision divine d’Eric Emmanuel Schmitt après son expérience extraordinaire dans le désert, lui ayant révélé l’existence de Dieu
en passant par l’analyse d’Alain Finkielkraut sur les questions de civilisation, et celle de François Colosimo et Pascal Pick sur le christianisme et l’évolution de l’homme, puis finalement pour clore cette série, à la vision de Franz-Olivier Giesbert, écrivain et journaliste renommé, qui avec son dernier livre « la Dernière fois que j’ai rencontré Dieu », nous fait partager ses moments d’extase et de rencontre avec Dieu, il semblerait qu’au détriment de la religion, où les limites sont de plus en plus démontrées, Dieu, dans son omniprésence, ainsi reconnue et expérimentée, soit le grand gagnant de ces discussions
Pour renforcer cette déduction, Franz-Olivier Giesbert n’a-t-il pas écrit dans son livre : « Dieu est une chose trop importante pour être confiée aux religions » Cela n’engage que l’auteur bien sûr et ceux qui sont d’accord avec cette affirmation.
Toutefois, cette conclusion s’harmonise aussi avec les récentes découvertes scientifiques (physique quantique et cosmique) nous dévoilant des univers nouveaux qui suggèrent que la vérité se trouve dans l’unité et dans la coopération plutôt que dans la compétition et la loi du plus fort, comme on le croyait jusqu’à maintenant,
Même si tout cela mérite d’être approfondi, il en ressort que le principe de l’unité par opposition à la dualité, pourrait changer bien des mentalités, ce qui pourrait déboucher sur plus de paix, donc plus de bonheur.
Texte et photos : Pascale Digeaux